Visiter Istanbul en quatre jours

Hello 🙂

Istanbul est l’une des villes les plus fascinantes du monde à mes yeux et si vous ne la connaissez pas encore, je ne peux que vous conseiller de vous y rendre. Elle a vraiment quelque chose de très particulier, une vraie âme et un caractère unique.

J’ai eu la chance de m’y rendre deux fois, avec une dizaine d’années d’intervalle et après être tombée amoureuse une première fois en 2011, je suis de nouveau tombée amoureuse une seconde fois en 2024. C’est dû à une multitude de facteurs mais parmi les raisons qui font que j’aime cette ville, je note : le magnifique Bosphore, l’incroyable Sainte-Sophie, l’horizon parsemé des minarets des mosquées, les chats, les couleurs en tout genre émanant des bâtiments ou magasins, son dynamisme et j’en passe… Son incroyable histoire se lit partout, à chaque coin de rue et à quelques heures de vol de la France, c’est un autre monde qui vous attend :).

Vous pouvez retrouver mes photos de cette ville incroyable ici et de ses habitants félins ici !

Venir à Istanbul

Les vols directs entre Istanbul et la France se sont bien développés depuis quelques années et vous pouvez partir depuis quasiment toutes les grandes villes françaises. Le prix du billet variera bien sûr selon la saison et certains vols ne sont disponibles qu’à certaines périodes de l’année ou ne volent que quelques jours par semaine. Tous les renseignements seront disponibles sur les sites des compagnies aériennes listées ci-dessous ou sur le site de l’aéroport le plus proche de chez vous.

Bordeaux : Turkish Airlines
Lyon : Turkish Airlines, Pegasus et Transavia
Marseille : Turkish Airlines et Pegasus
Montpellier : Transavia
Nantes : Transavia
Nice : Turkish Airlines
Toulouse : Turkish Airlines
Paris :
– Air France et Turkish Airlines depuis Roissy
– Transavia et Pegasus depuis Orly
Strasbourg : Turkish Airlines

Informations utiles

Monnaie : la livre turque (TL). La carte bancaire est acceptée quasiment partout mais si vous avez besoin de retirer, il y a de nombreux distributeurs automatiques un peu partout dans la ville
Pour entrer : passeport ou carte d’identité, les deux sont acceptés. Pas de visa pour un court séjour touristique
Décalage horaire avec la France : 2h de différence l’hiver, 1h l’été.
La meilleure saison pour visiter Istanbul : au printemps ou l’automne, il fait très chaud en été et le beau temps n’est pas toujours au beau fixe en hiver (ceci étant, comme c’est une période creuse, il y a moins de touristes).
Appareils électroniques : les prises électriques sont les mêmes qu’en France, pas d’adaptateur à prévoir.
Internet : peu de réseau wifi gratuit et en libre accès dans les lieux publics, vérifiez avec votre opérateur avant de partir si la Turquie est couverte dans votre forfait sinon vous pouvez toujours acheter une carte SIM à l’aéroport.
Quelle langue parler ? L’anglais est parlé dans les lieux touristiques et le français l’est parfois ! Pour être sortie à quelques reprises des lieux touristiques, les choses peuvent en revanche se compliquer un peu. N’hésitez pas à apprendre à dire bonjour, merci, au revoir en turc, ça leur fait plaisir quand ils l’entendent même si c’est pour passer à l’anglais en suivant :).

Programme pour 4 jours

Idée de programme pour un voyage de 4 jours

Quatre jours est une bonne durée pour découvrir Istanbul mais si vous en avez l’occasion, je conseille plutôt 1 semaine ! La ville est immense avec ses 20 millions d’habitants, et il y a tellement à voir qu’en 4 jours, vous ne ferez qu’effleurerez ce qu’elle a à offrir. Mais c’est déjà bien et avec de l’organisation, vous en aurez un très bon aperçu :).
J’ai basé ce programme sur mes deux voyages à Istanbul, il ne sera pas parfait mais je pense qu’il vous permettra de voir les classiques de la ville tout en profitant sans courir.

Jour 1 : les classiques de Sulthanamet

Bien que Sulthanamet soit la partie la plus touristique de la ville, elle est incontournable, surtout pour une première fois à Istanbul. Commencer par ces lieux sera une très bonne mise en bouche pour le reste du séjour.

  • Palais de Topkapi : je conseille vivement d’y aller à l’ouverture car ça devient vite noir de monde !
    Le prix est un peu cher (1500TL) mais ça vaut vraiment le coup ! Comptez une bonne demi-journée pour profiter des lieux
  • Sainte-Sophie : attention, l’entrée coûte désormais 25€ et les touristes non turcs ou musulmans n’ont accès qu’à la mezzanine et ne peuvent plus se rendre sur au niveau du rez-de-chaussé qui est désormais un lieu de prière (et c’est bien dommage car c’est d’en bas qu’on se rend vraiment compte de la grandeur des lieux)
  • Mosquée Bleue : attention, il n’est pas possible de s’y rendre pendant les temps de prière, un panneau à l’entrée vous les indique. L’entrée est gratuite
  • Basilique citerne : je conseille de vous y rendre en soirée (elle ferme à 22h), c’est bien plus calme et c’est un lieu qui se doit d’être visité dans le calme !

Jour 2 : franchir le Bosphore tout en restant du côté européen

Je conseille vivement de traverser le pont de Galata à pieds plutôt que de prendre les transports en commun, vous pourrez profiter de magnifiques panoramas sur la ville et observer les pêcheurs qui sont présents toute la journée sur le pont.

  • Tour de Galata : une bonne idée pour vous rendre compte de l’immensité de la ville. L’entrée est à 600 TL mais en vaut la peine !
  • Taksim : une place symbolique car lieu de nombreuses contestations à Istanbul. À rejoindre via la Istiklal Caddesi (ne manquez pas les petites rues et allées parallèles, pleines de charme !)
  • Palais de Dolmabaçhe : à voir ne serait-ce que pour sa position au bord du Bosphore ! Je conseille d’y aller entre midi et deux, il y a moins de monde que le matin ou dans l’après-midi. Le prix est elevé (1000TL), on ne peut pas prendre de photos dans le palais, ni vraiment s’arrêter pour profiter des lieux mais oui, il faut y aller.
  • Örtakoy : un quartier vivant au pied du pont reliant l’Europe et l’Asie avec sa célèbre mosquée au bord de l’eau. Je conseille de revenir dans le centre (Eminönü) en bateau, c’est magnifique !

Jour 3 : découverte de la rive asiatique !

Vous pouvez vous y rendre en métro à l’aller et en bateau au retour, ou inversement, ou faire l’aller-retour en bateau ou en métro ! Le métro fonctionne bien et c’est facile de s’y repérer. Je recommande vraiment d’y aller pour voir un Istanbul un peu plus « authentique » ou disons, plus turc et moins européen/touristique.

  • Üskidar : c’est le quartier que j’ai préféré et celui par lequel je recommande de commencer. N’hésitez pas à vous perdre dans les petites rues pleines de charmes qui offrent de jolis points de vues sur le Bosphore. La tour de Léandre méritera bien une petite visite (fermée pour rénovation lors de mon passage)
  • Kadiköy : plus moderne, plus animé, je l’ai moins aimé mais il est sympa pour une balade de quelques heures. Vous pouvez prendre un tramway retro qui fait une boucle et permet d’avoir un bon aperçu du quartier.

Jour 4 : remonter l’estuaire de la corne d’Or

Une belle balade qui, malgré un côté un peu touristique, offre de jolies découvertes.

  • Balat : un quartier connu pour ses maisons colorées, très instagrammable. Il est très sympa de s’y balader mais il y a vite du monde, n’hésitez pas à vous perdre dans les rues pour voir sa vraie âme
  • Téléphérique et café Pierre Loti : oui il y a bien un téléphérique à Istanbul (que l’on paye avec sa carte de transport) et il vous amène au café le plus célèbre de la ville qui vous offre une très belle vue sur le Bosphore.
  • Mosquée Eyup Sultan : je conseille de vous y rendre à pieds depuis le café Pierre Loti en traversant le cimetière Necip Fazıl Kısakürek’in kabri. Cette mosquée est intéressante à voir car c’est un lieu sacré où repose l’un des compagnons du Prophète.
  • Eminönü : immanquable ! C’est un lieu très vivant et animé où vous pouvez manger du poisson fraichement pêché (que la végétarienne que je suis n’a donc pas mangé) et d’où arrivent et partent de nombreux bateaux, publics et de croisière.

Petits conseils

Balades en bateau sur le Bosphore : nombre de compagnies les proposent et votre hébergement vous demandera très certainement si vous souhaitez en faire une. Les prix ne sont pas très élevés et sauf exceptions, les compagnies proposent le même circuit.
Je conseille vraiment de prendre le bateau pour voir la ville depuis le Bosphore, c’est une très belle expérience surtout quand il fait beau et les points de vue sont superbes. Mais, très honnêtement, depuis que j’ai découvert que des bateaux publics vous emmènent d’un point A à un point B pour un prix bien moindre, j’ai plutôt envie de vous conseiller ça si vous souhaitez faire une balade en bateau à moindre coût. Certes, vous n’avez pas un audioguide qui vous donne les explications mais j’ai trouvé que ça se valait en terme d’expérience.

Le grand bazar et le bazar égyptien : il fut une époque où y acheter ses souvenirs était intéressant, il y avait du choix et vous ne retrouviez pas les mêmes produits d’un stand à l’autre. Ce n’est plus le cas malheureusement et je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’y aller. J’ai trouvé que le bazar égyptien avait perdu en intérêt depuis ma première visite et ne vaut pas la peine et je ne suis pas passée par le grand bazar. C’est donc volontairement que je ne parle pas de ces deux endroits dont mon idée de programme.
Je conseille plutôt d’acheter vos souvenirs dans des petites boutiques indépendantes et vos lookoums au supermarché, c’est les mêmes mais ils coûtent bien moins cher ! (120TL au supermarché contre 300/400 dans un bazar !).

La contrefaçon : elle est reine à Istanbul, difficile à ignorer et ça m’a choquée parce qu’en 2011, elle était inexistante. Les magasins pullulent partout et vous pouvez retrouver un très grand nombre de marques pour tout type d’objets… Les prix varient selon la « qualité » de la contrefaçon, mieux c’est imité, plus c’est « cher ». Sans entrer dans un exposé de pourquoi la contrefaçon est mal, je n’encourage pas du tout ce type d’achat. Je n’ai pas les moyens de m’acheter un sac Chanel mais je préfère encore ne pas en avoir que d’en avoir un faux. Avec un salaire moyen de 500€ par mois, on peut comprendre que les turcs se tournent vers ce type d’objets mais ce n’est pas une raison pour encourager ce type d’achat auprès des touristes d’autant plus que l’amende est salée si vos objets contrefaits sont saisis à votre retour en France.

Se déplacer à Istanbul

Transports en commun

La ville est très bien desservie par les transports en commun (bus, métro, tramway, bateau). Les réseaux sont modernes et bien entretenus.
Une fois que vous avez compris le fonctionnement, c’est très facile de se déplacer. Il est inutile de louer une voiture, vous risquez de passer du temps dans les bouchons, et le taxi n’ira pas plus vite !

Vous pouvez acheter une carte de transport aux stations de tramway/métro que vous rechargez ensuite autant que de besoin (en espèces ou avec votre carte bancaire). La carte n’est pas vendue avec de l’argent dessus donc vigilance à avoir quand vous l’achetez !
Vous « tapez » votre carte à l’entrée des transports mais pas à la sortie.
La carte seule coûte 70TL et chaque trajet coûte en moyenne 15TL.

Rejoindre le centre d’Istanbul depuis les aéroports

La solution la plus tranquille d’esprit est de prendre un transport privé qui vous déposera directement devant l’hôtel, surtout si vous ne connaissez pas la ville. Il y a de grandes chances que votre hébergement vous propose de vous l’organiser (moyennant un coût) mais sinon, il y a des bureaux au niveau du hall des arrivées dans les deux aéroports qui peuvent vous vendre ce type de prestation.

Si comme moi, vous préférez prendre les transports en commun, c’est possible ! Plus long, un peu casse-tête à comprendre mais faisable ! Les deux aéroports devraient à terme être accessibles en métro depuis le centre, ce qui devrait quelque peu faciliter les choses.
Depuis Istanbul Airport : des bus Havaist vous attendent au niveau du sous-sol de l’aéroport, des panneaux vous guident depuis le hall des arrivées. Ces navettes vous amènent à Taksim, Aksaray, la gare routière principale ou Kadiköy pour 170TL en 90 min environ (selon le trafic) et de là, il est possible de prendre le tramway pour rejoindre votre hébergement.
Depuis Sabiha Gocken : des bus Havabus vous amènent jusqu’à Taksim mais pas jusqu’à la vieille ville d’Istanbul qu’il vous faudra rejoindre en transports en commun.

Où loger à Istanbul ?

J’ai choisi un hôtel très bien situé dans le quartier de Sultanahmet, juste derrière Sainte Sophie et le palais de Topkapi. Il y en a plein dans le quartier, vous n’aurez que l’embarras du choix mais celui où j’étais est le The Empress Theodora II Hotel (demandez une chambre au 3ème étage lors de la réservation !). J’ai payé 190€ pour 4 nuits sur place, via Booking.


Je pense que c’est pas mal de loger dans ce quartier car beaucoup de sites d’intérêt sont accessibles à pieds, le tramway y passe et avec, vous pouvez aller partout dans la ville.
Un autre quartier intéressant pour se loger est celui d’Eminönü car très central ou bien à proximité de la tour de Galata pour un Istanbul un peu moins touristique.

Voyager seule à Istanbul

Si j’ai déclaré il y a quelques temps que je ne voyagerais plus seule (pour plein de raisons que j’expose ici), il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis et c’est seule que je me suis rendue à Istanbul. Peu importe les raisons, je voulais juste souligner que c’est une ville très sûre et que je ne me suis pas du tout sentie en insécurité, à aucun moment et y compris en soirée !
Les turcs sont très gentils et bienveillants et pour avoir un peu de recul en la matière, je pense qu’Istanbul est une destination idéale pour celles qui voudraient s’y rendre seules ou qui cherchent une idée de voyage en solo ! Les turcs ne sont pas timides et n’hésiteront pas à vous aborder (souvent pour vous amener dans un magasin) mais n’hésitez pas à être ferme, ils n’insistent pas.

Les chats d’Istanbul

Difficile de rater nos amis félins, ils sont partout ! Je pense que dans l’immense majorité des cas, ils sont nourris et les habitants de la ville s’occupent d’eux même, si certains font parfois peine à voir. Vous verrez un peu partout des abris où ils dorment et où on leur laisse de la nourriture. Plein de photos par ici :). Il y a aussi des chiens errants mais moins comparé aux chats.

8 commentaires sur “Visiter Istanbul en quatre jours

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  1. Merci pour les suggestions, il y a effectivement des endroits que je ne connais pas. J’étais de nouveau de passage a Istanbul l’année dernière et la vocation touristique de Sultanahmet en a vidé la vie locale, mais en un sens cela facilite les visites. J’ai aussi aimé marcher au hasard dans des quartiers voisins sans but réel, juste pour retrouver la vie locale qui manque au centre.

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    1. Je me suis noté une liste d’endroits où aller pour la prochaine fois, qui ont l’air vivants mais bien moins touristiques. En voyant l’étendue du réseau de transports, je me suis dit que la ville devait avoir tellement d’autres endroits à offrir dont on entend pas parler (même si je repasserais dans tous les cas par Sulthanamet pour voir Sainte Sophie qui est un de mes endroits préférés au monde)

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      1. J’ai un faible pour la Mosquée Bleue, ce devrait être la fin de ses travaux de plusieurs années. C’est vrai que dans des grandes villes comme Istanbul il y a beaucoup à voir en dehors des grands sites.

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