Bonjour ! 🙂
Cet article sur ma visite de l’abbaye de la Sauve-Majeure est un peu particulier en ce qu’il est le dernier sur la France par ici ! Et oui, pour ceux qui me suivent, j’ai ENFIN déménagé en Angleterre après plusieurs mois d’attente et un départ repoussé à cause du coronachiant. J’ai profité de l’attente avant le départ pour (re)visiter mon département de la Gironde et l’abbaye de la Sauve-Majeure faisait partie des sites que je voulais revoir. Je n’ai pas regretté la visite, le site est vraiment beau et je vous le recommande vivement si vous passez en Gironde :).
Située à 25km au sud-est de Bordeaux et classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’abbaye de la Sauve-Majeure est l’un des plus beaux exemples de l’architecture et de la sculpture romane du Sud-Ouest. Sur un site de 3 hectares, où il est très agréable de se balader, vous découvrirez les ruines des bâtiments monastiques et du cloitre.
La tour du cloître offre également une très belle vue sur les environs (mais elle était fermée lors de ma visite, dommage).
La visite de l’abbaye m’aura étrangement rappelé la visite des ruines jésuites du Paraguay.
Un peu d’histoire : l’abbaye de la Sauve-Majeure a été fondée en 1079. Ses fondateurs souhaitaient pouvoir vivre d’après les principes de Saint-Benoit selon lesquels les moines doivent s’adonner au travail manuel, intellectuel et spirituel au sein des monastères. Située sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, elle connait un rapide développement au 12ème siècle grâce aux dons des pèlerins qui s’y arrêtent. A son apogée, jusqu’à 300 moines y ont vécu.
A partir du 14ème siècle, l’abbaye est victime des rivalités entre la France et l’Angleterre. Des dérèglements dans le fonctionnement de la communauté commis par les Papes dégradent également la situation. A la fin de la guerre de Cent Ans, l’abbaye est en grande partie en ruine. Si le dynamisme des abbés permet de la reconstruire, leurs efforts restent contrariés par les différentes guerres de religion ayant lieu à cette époque.
En 1660, la communauté est réduite à une dizaine de moines et des travaux sont entrepris afin de raser les bâtiments médiaux trop délabrés et de réduire l’espace monastique. Ce sont eux qui donneront au site sa forme actuelle.
En 1790, suite à la Révolution, les moines quittent définitivement l’abbaye. Les terres sont vendues aux enchères publiques. Pendant la Terreur, les bâtiments monastiques servent de prison. Après avoir subi des actes de démolition au début du 19ème siècle, l’abbaye est dédiée à l’enseignement. Au début du 10ème siècle, elle est victime d’un incendie mais les coûts trop élevés de démolition la sauvent !
Elle est finalement rachetée par l’Etat en 1960, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998 et est actuellement gérée par le centre des monuments nationaux.
L’abbaye telle que nous la voyons lors de la visite est donc le fruit d’une histoire mouvementée !
Voila quelques photos du site !
J’ai vu des photos de nous deux à cet endroit quand on était petites l’autre jour. 😀
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Je ne m’en rappelle pas du tout
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Ma soeur nous l’a fait découvrir quand nous étions en vacances en Gironde et nous avons beaucoup aimé. Les enfants étaient surpris de voir de la pelouse dans une église à ciel ouvert.
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